Ecrire dans les trains

A la manière de Cendrars dans La Prose du Transsibérien, mais en les prenant pour de vrai, eux, leurs trains, une vingtaine d’élèves ont participé à ces deux jours d’ateliers d’écriture ambulants, le lundi 28 et le mardi 29 mai. Entre Bulle, Morat, Ins, Payerne et Fribourg, assis, debout, yeux et oreilles à l’affût, huit écrivains en herbe le premier jour, neuf le second, ont joué de leur plume, stylo, crayon, tantôt tendres, tantôt acérés, tantôt délirants, toujours vifs et inspirés. Que ce soit à partir du dépliant « Plus mobile, plus facile – Frimobil » ou d’un hémistiche de Baudelaire (« Emporte-moi, wagon ! »), face à un quai de gare ou une œuvre du Musée de Morat, ils ont rédigé de courts textes sur le mode réaliste, fantastique, dadaïste… Puis les ont lus, commentés, fait résonner sur les quais, dans les wagons… Pour le plus grand bonheur des voyageurs et de leur professeure.

Claire-Lyse Pasquier

« Emporte-moi wagon ! »

Et, plus largement que ma modeste personne, emporte aussi avec toi mes souvenirs, mes regrets, mes pleurs, mes bonheurs et mes succès. Je n’en veux plus.

Emporte aussi tous les cœurs que j’ai brisés. Cela sera toujours moins lourd à porter que si je ne te proposais mon propre organe pompeur de sang. Organe dont les artères sont bouchées par l’amertume, et où le seul liquide circulant encore n’est qu’un savant mélange de larmes et d’alcool. Un cocktail misérable dont le barman pourrait être ma
Mauvaise Fortune.

A vrai dire, tout mon corps n’est plus que brouillon. Une esquisse de ce qui avait un jour été humain.
L’amour, censé animer même le plus vide des êtres vivants, s’était donné en moi la mort depuis longtemps. La musique elle-même n’était plus qu’un sifflement agaçant, et la littérature publicité.

Alors emporte-moi wagon, tout au fond de l’océan.
Emporte-moi wagon, je ne veux pas la faire attendre plus longtemps.

Emporte-moi wagon…
Il est temps.

Héloïse Clément

Voie 7 en partance pour le rêve

Le sifflet qui siffle comme le vent sur le sable
Images éphémères à l’envers du décor
La lueur s’enflamme sur la peau, sur le corps
Et le mal du trajet qui fait ainsi voir double

Les sièges aussi vides laissent place aux souvenirs
Et mes mots résonnent dans un cri silencieux
Et ainsi l’esprit s’ouvre aux rêves et aux désirs
Et le chant de nos cœurs est un air mélodieux

Qui me fait tirer mes mots de terre
Et mes pensées s’enlacent et volent en éclat
Comme la structure de mes vers
Et soudain viennent des pas

Et soudain vient la peur
Et soudain mes mots meurent
Comme la mer sur les rochers, et je pars
Je ne sais où mais je pars et je m’efface dans le soir

Cyril Jacquiard

Camp VTT – Top Chef

La 3ème édition du camp Top Chef / VTT au Lac-Noir s’est déroulée sans accroc. Contre toute attente, la météo nous a offert 3 belles journées de VTT, à commencer par la première d’une quarantaine de kilomètres.

Atteindre le sommet de la Berra depuis Bulle, en passant par la Valsainte et la Gîte d’Allières, avant de terminer au Lac-Noir, beaucoup l’ont imaginé mais peu l’ont effectivement réalisé en VTT. C’est chose faite pour le groupe de 13 élèves ! Le 2ème jour s’est apparenté à une journée de « détente » d’une trentaine de kilomètres et quelques 700m de dénivelé jusqu’au sommet du Schwyberg.

Tous les vététistes ont testé leur technique sur le « bike parcours » ainsi que sur la piste de BMX de Plaffeien avant la remontée en direction du Lac-Noir. Le 3ème jour était consacré au retour en direction de Bulle en passant par le col de la Balisa. Certains ont même poussé le plaisir jusqu’à Vounetz ! Quand on aime, on ne compte pas…

Petits déjeûners et repas de midi 5 étoiles, plats gastronomiques en soirée, l’équipe Top Chef, sous la houlette de M. Braillard, s’est investie à 100% durant les 3 journées !

Un grand merci aux participant(e)s au camp et aux 4 organisateurs ! Que du plaisir…

Camp Jura – option complémentaire 3e – géographie

Les élèves de 3ème année inscrits à l’option complémentaire géographie ont participé au camp de terrain dans la chaine du Jura. Différentes visites ont permis de découvrir les curiosités géologiques et paléontologiques de la région. En effet, nous avons visité les laboratoires du Mont Terri et les impressionnantes grottes de Réclère. Des paléontologues nous ont présenté leur travail et nous ont fait revenir au temps des dinosaures avec une chasse aux fossiles. Ils nous ont également expliqué le travail de préparation qui se cache derrière les fossiles exposés au musée de Porrentruy.

Nombre d’or

Cette activité s’est déroulée sur une journée, une première fois le lundi 28 mai 2018 et une seconde fois le mardi 29 mai 2018.
La journée est consacrée à un voyage mathématique en compagnie du nombre d’or, symbole d’harmonie et de perfection pour certains, mais aussi nombre irrationnel apparaissant dans des domaines mathématiques aussi variés que l’algèbre, la géométrie ou l’analyse. En géométrie, nous étudions le rectangle d’or, les triangles d’or, les spirales d’or et le pentagone étoilé, figure souvent rencontrée comme décoration durant les fêtes de fin d’année. Nous étudions la célèbre suite de Fibonacci et le lien qu’elle entretient avec le nombre d’or : la suite des rapports de deux termes consécutifs tend vers le nombre d’or. Nous établissons la formule de Binet permettant de calculer directement n’importe quel terme de la suite de Fibonacci. Nous continuons avec diverses représentations possibles du nombre d’or : fraction continue, suite de racines et à l’aide de rapports trigonométriques. Nous terminons le voyage par le lien qu’entretient le nombre d’or avec l’architecture, et en particulier son utilisation par l’architecte suisse Le Corbusier (1887-1965) dans ses constructions comme proportion parfaite. Nous construisons sur une feuille A3 le Modulor, figure géométrique inventée par Le Corbusier et formée d’arcs de cercle rouges et bleus imbriqués. Le Modulor était d’ailleurs représenté sur l’ancien billet de 10 francs suisse consacré à Le Corbusier.
Responsable de l’activité : Jacques Scyboz (SCYJ)